Les chats courent sur les toits, insaisissables, vifs comme l'éclair, chantent leur amour à la lune et ne dorment qu'au petit matin quand Londres, elle, ne fait que s'éveiller. Si ils savaient ce qu'ils perdent.

Un sourire moqueur aux lèvres, Manech regardait le soleil se lever, une pomme à la main. S'amusant à la lancer dans les airs et la rattraper, il attendait de voir à quelle heure ce quartier ci se levait. Il avait remarqué que selon l'endroit, la classe sociale des gens et le métier qu'ils exerçaient, ils se levaient à des heures différentes.

« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. » il leva les yeux au ciel et soupira. « N'importe quoi... »

Celui qui avait dit cela était un imbécile. Les riches eux se levaient quand bon leur semblait, la plupart à des heures tardives, et c'était pourtant bien eux qui géraient le monde comme ils le souhaitaient. Alors que les pauvres gens se levaient aux aurores en espérant gagner de quoi ne pas mourir de faim jusqu'au lendemain. C'est injuste. Au loin, les paysans s'affairaient dans leurs champs depuis l'aube et bien avant même pour certains. Ici, dans un quartier plus riche qu'il ne le méritait, les bourgeois dormaient toujours à poings fermés. Il n' y avait guère que les serviteurs qui étaient réveillés, attendant avec angoisse le réveil de leurs maîtres et leur premier caprice de la journée. A cette pensée, Manech frissonna. Servir. Rien que d'y penser il était révolté jusqu'au fin fond de son être. Non, franchement il avait bien fait de continuer sa vie comme il l'avait toujours fait, voler ce qu'il avait besoin et à l'occasion se créer des relations qui l'aidaient à survivre. Le problème était qu'avec cette situation il ne pourrait jamais fonder une famille. Mais il se trouvait trop jeune pour y penser. Il avait encore le temps. Rapidement, il finit sa pomme et se releva, cherchant un endroit où la jeter. Se mordant la lèvre pour s'empêcher de rire, il arma son bras et lança la pomme vers une cheminée. Le fruit tomba exactement là où il l'avait prévu, mais ça ne l'étonna pas outre mesure puisqu'il en avait toujours été capable. J'en connais des qui auront une surprise en allumant leur feu ce matin. Où se trouvait-il pour avoir une cheminée si près ? Mais sur les toits bien sur, comme à son habitude. Jetant un dernier coup d'oeil au soleil qui perçait par dessus les toits, il s'appuya d'une main sur un rebord, bondit par dessus et se laissa tomber dans la ruelle, deux ou trois mètres plus bas. Comme un chat, il atterrit souplement en pliant les jambes et regarda autour de lui. Personne alentour, il pouvait y aller. Sans bruit, il se releva et se mit à marcher d'un air nonchalant, comme si c'était tout à fait normal qu'il se trouve dans un quartier d'une classe sociale dite supérieure à la sienne, et que personne ne pouvait le lui reprocher. Cet air faisait croire aux bourgeois qu'il croisait qu'il était ici en mission, et son air peu commode les dissuadait de venir l'aborder pour le chasser.

Là bas, une silhouette familière. Impossible qu'il se trompe, ça ne pouvait être que lui. Un sourire amusé aux lèvres quand il s'avisa de la charmante jeune femme avec qui il se trouvait, Manech se rapprocha de sa cible. Sans prévenir, il lui donna une grande claque dans le dos et lui entoura le coup d'un bras.

« Edward ! Toujours en train de séduire à ce que je vois. Bonjour conquête numéro 22, excusez-moi je vous l'emprunte. » et plus impoli que jamais, il tira Edward en arrière après avoir sourit narquoisement à la jeune femme qui le regardait avec dégout.

Haha, vive les riches ='). Ils sont si gentils et amicaux qu'on ne peux que les aimer. Après avoir disparu avec son ami dans une ruelle adjacente il le dévisagea en souriant.

« Je viens de te sauver la mise le bleu, elle m'avait l'air plus qu'irrascible et pompeuse. »

Il allait probablement se faire envoyer paitre mais il s'en fichait, Edward ne pourrait jamais le mettre dans l'embarra. Jamais un élève ne ferait ça à son maître .

Les rues de Londres sont un tel divertissement pour un homme de l'envergure de Edward. Il y trouve de tous, allant de la nourriture jusqu'à la belle demoiselle. Voilà pourquoi le jeune homme y passe le plus clair de son temps. Entre deux projets diaboliques contre la famille Royal, Edward a également du temps à consacrer à ces petits « loisirs ». Vous pouvez le traiter de tous les noms, mais CET homme là profite juste de la vie qui lui ait offerte. De un pour assouvir sa vengeance, et de deux pour assouvir ces propres envies. En ce levant ce matin, le garçon n'avait guère envie de ménager ces neurones pour établir un autre plan. Ne croyez pas non plus qu'il compte abandonner. Mais vous voyez le bouton pause, et bien Edward ce matin le pressa et décida de profiter de sa journée. De plus le soleil était au rendez-vous. Et c'est en sautillant de bonheur, qu'en cette belle matinée, Edward sortit de sa humble demeure. Demeure qu'il partage avec son plus fidèle compagnon, John. En ce début de journée ensoleillée, Edoudou décida d'aller taquiner les belles demoiselles de Kensington. Elles sont si naïves et bonnes à croquer, se sont les préférer du jeune homme. Elles se croient inaccessible de par leur alliance avec leurs amants aussi pitoyable soient-il que leurs beautés. Foutaise ! Edward jouit de leurs talents chaque jour (à). Et en cette belle journée, il comptait bien tombé sur une demoiselle qui sera sienne le temps d'un instant. Que ces femmes se disent chanceuses, elles n'ont pas toutes l'honneur de faire la connaissance de Ewdard. Ce n'est pas de la vantardise, juste la réalité. Qui ne rêverais pas de passer un instant bien que minime avec le plus célèbre et machiavélique des conspirateurs ? Mais passons. C'est avec un sourire sur les lèvres que notre jeune homme déambulait dans les rues de Londres. Son passe temps favoris. Quand il arriva dans la grande allée de Kensington il remarqua le changement brutal de classe. Lui qui sortait de son quartier médiocre où les enfants s'amusent avec les rats, où les femmes sont aussi laides que les clochards qui bordent les rues, et parlons pas de l'odeur qui y dégage. Ici il n'y avait rien de tous ça. Les femmes habillées de leurs plus beaux habits flânaient dans les rues avec leurs ombrelles, les enfants sages comme des images se couraient après, et rares se faisait les vieux clochards sur le bord de la route. Il y en avait, comme partout, mais beaucoup, beaucoup moins. Pour Edward, venir ici, c'est comme retourner dans le passé. N'oublions pas qu'il a été aristocrate, donc qu'il connaît bien ce monde bourgeois fait d'hypocrisie et de tromperie en tous genre. D'ailleurs il avait abandonné ces vieux habits troués pour s'afficher avec ceux du dimanche. Des vêtements qu'il a gardé de son ancienne vie et qui lui sont bien utile pour faire bonne apparence. Cheveux coiffé, beaux habits, mais dis donc, Edward avait l'air d'être un véritable bourgeois. Un bourge aussi séduisant soit-il. Un bourge prêt à embobiner la première demoiselle venue. D'ailleurs celle ci ne mit pas long feu à faire surface. Face à lui se trouvait une belle rouquine, formes généreuses et une moue adorable. Malgré qu'il a certaine réticence auprès de femmes rousse, celle ci avait l'aire charmante à souhait. Parfaite pour se divertir un peu et s'évader de la dure réalité de la vie. Le garçonet avait déjà en tête la technique pour aller l'aborder sans paraître être un psychopathe. Quoi que chez lui cela vient naturellement. Il l'aborda de côté, sourire en coin, et prit la parole. «  Navré de vous importunez ainsi, mais votre beauté m'a ébloui » . Que des phrases en l'air mais des phrases qui ne laisse en rien l'intention qu'à dorénavant cette femme envers Edward. Son regard en disait long. Et ce qu'elle dit ensuite également. « Oh mon cher savez-vous qu'il est formellement impoli d'accoster ainsi une demoiselle ! Mais vos paroles me laissent sans voix, ce que vous avez dis est si … ébranlant, comment osez-vous ? » « Je me hasarde dans un terrain inconnu au risque de m'y faire exclure ! Veuillez Madame accepter mes plus plates excuses ! ». Il s'agenouilla et lui effleura le dos de sa main de ces lèvres tendre. Un coup auquel elle ne pourra pas résister. Un coup qui aurait fonctionné si un malheureux ne serait pas venu interrompre Edward. « Edward ! Toujours en train de séduire à ce que je vois. Bonjour conquête numéro 22, excusez-moi je vous l'emprunte. » . Manech Bradlow, un gars qui a bien raté sa vie, mais un bon pote à Edoudou. On pourrait même lui donner le titre de Maître, mais se serait salir l'image du conspirateur que de l'avouer ou de l'admettre (à). Entraîné dans une sombre ruelle, que désirait ce Bradlow. Profiter de Edward ? Qu'il s'enlève ces idées de la tête, les deux jeunes hommes ne sont définitivement pas du même bord. Mais il avait intérêt à avoir une bonne raison pour avoir interrompu Edward dans son petit plaisir quotidien. Et bien non celui ci voulait juste voir son jeune ami. Aucune raison particulière. D'ailleurs il reprit; « Je viens de te sauver la mise le bleu, elle m'avait l'air plus qu'irrascible et pompeuse. » «  Oh je te suis redevable de m'avoir gâché mon plaisir du jour, tu vas me trouver une belle perle si tu veux te rattraper … ou tiens j'ai une meilleure idée … mon chou ! » Edward lui adressa un petit clin d'œil et s'en alla dans la ruelle. Quand il revint une magnifique rouquine était à son bras, maquillé comme une gueuse, elle portait une robe rouge à décolleté plongeant. «  Pour m'avoir gâché mon rendez-vous de jour, je t'en offre un en gage de ma reconnaissance ! ». Le jeune homme adressa un grand sourire à son ami, et lui laissa la demoiselle. Quoi que la demoiselle en question était extrêmement poilu des jambes. Et oui qui a dis que dans les quartiers aisés, on ne trouvait pas jouissance ? Edward laissa le charmant rouquin, euh … la charmante rouquine, et ressortit de la ruelle afin de rejoindre la grande allée. Il ne voulait guère déranger les deux tourtereaux en plein débat amoureux. #sbaff#