Fall To Pieces
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 «• And without you, I disappear •»

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Nillem West

    L O N D O N I E N


Nillem West

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MessageSujet: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyDim 21 Fév - 20:02

«• And without you, I disappear. •»

      Si l'on trouve du plaisir au bonheur d'autrui, c'est avant tout parce que l'autre est nécessaire à son propre bonheur. Jacques Attali.


Ohh Ahh - The Grits.


Premier RP avec Nillem.
& Manech I love you.
Désolée, c'est pas terrible x_x".


    «• And without you, I disappear •» 245zkev
      Il faisait beau et chaud, ce soir-là. C'était agréable de sentir les derniers rayons de soleil qui baignaient sa peau, c'était agréable d'être là dans la nuit tombante, face au magnifique spectacle aux teintes dorées et orangées qu'offrait le soleil qui déclinait. Il n'en fallait pas plus pour être heureux. Les paysans s'en contentaient. Et pourtant, et pourtant ... La misère était bien là, présente partout, dans toutes les maisons en chaumes, dans tout ces champs là où hommes, femmes et parfois même enfants se crevaient toute la journée durant, pour espérer avoir un peu plus à manger que la veille.
    Elle était là, cette saloperie qui leur bouffait la vie à tous. La société était un drôle de concept. Un seul mot pour désigner un ensemble de personnes, un fonctionnement distinct, une masse unie et solidaire. Mais tout s'effritait, de l'intérieur. L'argent s'était infiltré, tel un venin mortel et vil, dans le mode de vie de chacun. Ce même poison qui s'infiltrait partout, et créait des différences entre les gens. Les riches, les bourgeois, la famille royale ... Mais qu'avaient-ils de plus que ces paysans bons et soucieux pour leurs enfants ? Maison où l'on rit vaut mieux que palais où l'on pleure. Ils n'avaient que l'éducation en plus, et ils se prétendaient supérieurs. Certains d'entre eux n'avaient jamais travailler de leur vie, ou se contentait de rester attablé à un bureau pour gagner leur vie. La vie était injuste. Les aristo' étaient cupides. Londres était pourrie, minée et toujours aussi arrogante. Tes enfants pleurent, des paysans meurent, les villageois errent, mais toi tu ne te contente que d'être là, fière et belle, se dressant et montrant fièrement ses atouts. Tu n'es rien, Londres, tu n'es rien sans tes habitants ...

    Nillem était là, lui. Il se dressait au milieu des herbes sèches et fanées, face à la multitude d'autres champs tous aussi vides. L'hiver était une période de jachère, et même s'il n'aimait pas cette saison, il adorait toujours autant les paysages qui s'offraient à lui. Pleins de souvenirs lui venaient en tête ; ses nombreuses balades avec Rain, ses disputes avec elle. Ses réconciliations, aussi. Ses courses folles au milieu des blés. Nillem était ici chez lui. Ses yeux brillaient de malice et il se sentait fort, il se sentait bien. Le jeune villageois avança parmi la végétation environnante. Il saisit la tige d'une plante morte et avec laquelle il s'amusait à faire rouler entre ses doigts. Il resta là, immobile, la seule ombre parmi la clarté du jour. Il s'abandonna au spectacle solaire et ne pensait plus à rien.
    Loin de lui désormais la famine, la misère, la pauvreté, la haine, la colère, ce sentiment d'injustice qui l'habitait constamment. Il était libre, pour une fois, et dépourvu de tout sentiment. Une étrange plénitude s'était emparé de son corps.

    Nillem ferma les yeux, et le reste de chaleur qu'offrait le jour se posa sur ses paupières closes. Il leva les bras de façon à ressembler à un épouvantail vivant. Puis, las, il se laissa tomber au sol, dans un nuage de poussière formé de graines et de terre. Nillem resta ainsi longtemps. Très longtemps, beaucoup trop, même. Aussi, lorsqu'il rouvrit les yeux, la nuit était déjà tombée et la lune s'élevait déjà dans le ciel nocturne, accompagnée de ses filles les étoiles. Il resta dans la même position, toujours en croix, pour admirer les dessins du firmament. Ses yeux brillaient du reflet sélénite qui se posait sur lui, sur ses vêtements abimés et tâchés. Il souriait. Il ne savait pas pourquoi, mais il souriait. Il était heureux. Il était libre. Il pouvait rester là allongé des heures, des jours, des mois. Personne ne l'en empêcherait. Et personne ne s'en soucierait.

    Un bruit se fit entendre. Son sourire se figea, avant de disparaître. Des bruits de pas, se rapprochant de plus en plus. Puis il reconnut la démarche, il savait qui c'était. Alors il ferma à nouveau les yeux. Et encore une fois, un sourire illumina son petit minois. Il était libre, certes. Il pouvait rester allongé là des heures s'il le voulait. Mais ce qui n'était pas vrai, c'est que personne ne s'en soucierait. Et ces pas le confirmaient.
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Manech L. Brandlow

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MessageSujet: Re: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyDim 21 Fév - 22:27

«• And without you, I disappear •» 32146997
    Comment préférer l'or à l'éclat des blés ? Le satin à la caresse du vent ? Les diamants aux sourires ? Décidément, je ne comprendrais jamais les riches.


Sortir. Respirer de l'air frais et pas cet air lourd et nauséabond. Un sourire flottant sur ses lèvres, Manech sortait de la ville. Si il aimait Londres pour ses ruelles, ses dédales et les couleurs de ses marchés, il ne pouvait pas y rester trop longtemps. La campagne lui manquait à chaque fois qu'il venait dans ces rues sales mais il n'avait pas le choix. Il n'était pas paysan, il était voleur. Si on pouvait appeler ça un métier il arrivait même plutôt bien à se débrouiller. Non, c'était un euphémisme. En fait il ne connaissait qu'une seule personne qui l'égalait, voire le dépassait mais il ne se l'avouerait pour rien au monde. Nillem. Il avançait vite, marchant d'un bon pas sur les routes de moins en moins bien tracées. Ici on voyait bien qu'il passait peu d'aristocrates qui ne supportaient pas d'être cahotés à bord de leurs voitures richement décorées. De grosses pierres s'élevaient au milieu de la route et personne ne les déplaçait. Pour quoi faire ? Il suffisait de les contourner. Ça, c'était un esprit logique. Mais la plupart de ces sales riches auraient fait tout un foin pour que l'on déplace cet obstacle qui leur bloquait la route. N'importe quoi --'. Mais il ne fallait pas penser à ces crétins. Ici si les gens étaient simples il n'en étaient que plus attachants. Après une demi heure de marche Manech arriva dans un petit village. Ici il connaissait beaucoup de monde et venait de temps à autre aider pour la moisson quand on avait besoin de bras. Voyant une silhouette féminine se détacher au bord de la route, le jeune homme se dirigea vers elle en souriant. Elle se releva en passant une main sur son front trempé de sueur et malgré la fatigue réussit à lui rendre son sourire.

    « Bonjour Manech. »
    « Salut Marie, comment vas-tu ? »
    « On fait avec, tu sais ce que c'est. Si tu le cherche la dernière fois que je l'ai vu il descendait dans la plaine. » dit-elle d'un air entendu.


Manech sourit. C'était donc si évident que ça ? Il remercia la jeune femme et quitta la route en se mettant à courir naturellement dans la pente. Le sol passait sous ses pieds, de plus en plus vite. Il avait l'impression de voler. Et c'était plus grisant que de grimper sur les toits, plus grisant que se faire courser par ces lourdauds de gardes. Arrivant dans la petite cuvette il ralentit car les herbes lui arrivaient jusqu'à la taille. Il faisait chaud et le soleil déclinait doucement. Inspirant profondément, il s'arrêta un instant, écarta légèrement les bras pour sentir les herbes sous ses doigts et suivit la courbe du bas de la colline. Nillem se trouvait sûrement derrière celle ci, il le connaissait assez bien pour savoir que c'était un de ses endroits préférés. Laissant ses pieds le guider, Manech monta sur la colline, s'arrêta lorsqu'il fut en haut pour reprendre son souffle.

Une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien se détachait en contrebas. Nillem écarta les bras et se laissa tomber à même le sol, soulevant un nuage de poussière qui fut vite emporté par le vent. Content d'avoir trouvé son ami, le jeune homme descendit de son perchoir sans faire attention à ses pas. Peut importait s'il faisait du bruit ou pas, Nillem l'entendrait. Mais naturellement il sentit ses pieds se placer d'instinct sur les endroits où l'herbe se froisserait le moins possible, suivant le tracé d'un animal sauvage. Probablement un chevreuil s'il en croyait les quelques empreintes çà et là qui marquaient encore la terre pourtant sèche. Il avait plu dans la matinée et les nuages s'étaient dissipés comme par magie pour laisser au soleil tout le loisir de chauffer notre bonne vieille Angleterre. L'air était lourd, chargé d'électricité. Manech leva la tête en plissant les yeux à cause de la clarté du ciel, cherchant un nuage. Ce soir il y aurait de l'orage. La nature frémissait et les oiseaux volaient bas. Un sourire moqueur étirait les lèvres de Nillem qui l'avait sûrement entendu arriver. Et puisqu'il ne réagissait pas il devait savoir parfaitement à qui il avait affaire. Se rendant compte de cela, Manech sourit et s'arrêta à son niveau, s'amusant de la fossette qui se creusait à chaque fois que son ami souriait. Se passant la main dans les cheveux, il fléchit les jambes et s'allongea à ses côtés en mettant un bras derrière sa tête. Fermant les yeux à son tour il apprécia la chaleur des rayons lumineux sur sa peau.

    « Il va y avoir de l'orage. » déclara-t-il en souriant.
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Nillem West

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MessageSujet: Re: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyMer 24 Fév - 17:41

      L'amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s'accroît avec les années. Hector Carbonneau.


Mon frère, de Maxime Le Forestier ♥.[/font]

      Toi le frère que je n'aurais jamais,
      Je suis moins seul de t'avoir fait
      Pour un instant, pour une fille.
      Je t'ai dérangé, tu me pardonnes,
      Ici quand tout vous abandonne
      On se fabrique une famille ... ♪



    «• And without you, I disappear •» 2lmnbx4
      Manech. Si seulement tu savais, mon ami, si tu savais seulement. Si tu savais combien je te considère dans mon cœur, si tu savais combien tu comptes. Manech, si tu savais à quel point tu m'étais indispensable. Si tu savais que ta présence m'est rassurante, que ton souffle m'est précieux, ton regard réconfortant. Si tu savais tout ce que tu m'apportes quotidiennement, si tu savais à quel point tu m'aides, rien que par l'unique fait d'être présent.
    Si tu savais que tu étais le premier dans ma vie, celui pour qui je ferrais tout, celui pour qui je donnerais ma vie, celui que je défendrais pour l'éternité. Si tu savais, Manech ... Si tu savais à quel point je t'aime. Si tu savais que je te considère comme bien plus qu'un frère, si tu savais que tu fais presque partie de moi désormais. Mais jamais je ne te dirais cela, Manech. Je ne te le dirais jamais de vive voix. Parce que je t'aime. Et que ça, sa ne s'exprime pas par des mots ...

    Ils étaient là, les deux jeunes hommes, allongés l'un contre l'autre, blottis pour être encore plus forts, encore plus fiers qu'en étant solitaire. Nillem se rendait compte que sans Manech, il ne serait rien. Le frère qu'il n'avait jamais eut, disait-on. Cela le faisait sourire. Les gens croyaient que c'était suffisant, le degré de frère. Mais non, cela ne l'était pas. Ce n'était pas assez fort, assez important, pas pour Nillem.

    Nillem savait que Marie, une paysanne qu'ils affectionnaient tout les deux les renseignaient lorsque l'un était à la recherche de l'autre, même si ni Nillem ni Manech n'en avait vraiment besoin. Nillem, une lueur d'espièglerie dans la voix, s'adressa à Manech à son arrivée.

      « Je vais devoir finir par la payer pour qu'elle se taise. Moi je me débrouillerais, mais toi ... »


    Toujours cet humour moqueur entre eux deux, toujours cet amour vache du " Je t'aime moi non plus ". Mais c'était ainsi, et c'était parfait pour eux. Ils ne leur en fallait pas plus. Manech s'installa contre lui, et Nillem gardait quand même les yeux fermés, tout en rabattant ses bras contre son corps. La présence de Manech était rassurante, vraiment, et réconfortante. Nillem rentrait en transe, il se sentait invincible de cette façon. Il se sentait incroyablement bien. Et même si Nillem ne manquait jamais d'assurances, il se sentait comme faible et quasiment insignifiant face à Manech. Ce n'était pas un complexe d'infériorité, simplement une grande admiration. Ni l'un ni l'autre ne débordait d'affection à l'égard de l'autre ; il n'y avait que des gestes, des regards, une compréhension silencieuse, mais c'était suffisant.
    Nillem ouvrit les yeux, enfin, pour scruter les nuages qui s'amoncelaient dans le ciel peu clément. Oui, il pleuvrait dans peu de temps, Manech avait raison. Nillem se redressa et s'assit, ramenant ses genoux à quelques centimètres de son torse et posant ses bras dessus. L'herbe sèche craquait sous lui, et sur ses vêtements s'étaient accrochés des brins d'herbe. Nillem tourna la tête vers le corps allongé contre lui. Manech fermait les yeux, et Nillem sourit. Puis Nillem regardait l'horizon. Le soleil n'avait pas encore disparu derrière les collines, mais il ne suffirait que de quelques minutes encore. Le vent balayait les prés, et la flore ondulait au gré du vent. C'était beau. Admirable, et indescriptible. Nillem, discret et silencieux, observa encore l'horizon avant de s'y arracher et de couper une herbe. Il s'en saisit et, se tournant vers Manech, il s'amusa à passer l'herbe furtivement sur son visage. Cela ne le gênait pas, visiblement. Ils restèrent ainsi pendant encore une paire de minutes. Puis Nillem se leva, discrètement, recouvert d'herbe. Il donna un petit coup de pied peu violent dans le flanc de Manech, pour le réveiller. Enfin, pour le faire réagir, quoi.

      « Lève-toi Manech. A moins que tu ne sois trop rouillé et usé ... »


    Sourire. Nillem se mit à marcher. Il ne savait pas où il allait, mais il s'en foutait royalement. Seuls ses pas le guidaient. Si Manech suivait, c'était tant mieux, sinon ... Il ne l'obligeait à rien. Et puis, sans se retourner, Nillem haussa la voix au cas où Manech soit assez loin.

      « Et au fait, pourquoi me cherchais-tu ? Que voulais-tu encore faire à ma pauvre personne ? »
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Manech L. Brandlow

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MessageSujet: Re: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyJeu 25 Fév - 22:34

    A chaque fois que je te regarde j'ai l'impression de me regarder dans une glace. Et si je lève le bras, fais tu la même chose ? Pas besoin de parler, pas assez de mots pour dire ce qu'il y a à l'intérieur. Mais je sais que tu le sais. Tout comme je sais que c'est réciproque, Nillem, mon frère, ma moitié.


Le soleil, la chaleur, Nillem à côté et les emmerdes de la vie qui semblent bien loin. Que demander de plus ? Toujours allongé à côté de lui, le jeune homme ouvrit la bouche pour la première fois. Manech eut un bref éclat de rire, sourit en imaginant parfaitement la tête que Nillem faisait en cet instant. Oh comme il le connaissait cet air narquois, cette voix piquante et qui n'aspirait qu'à une chose, qu'il prenne la main qu'il lui tendait en alimente le feu de lui même. Pas la peine de demander de qui il parlait, vous voyez, quand je vous disait qu'entre eux il n'y avait pas besoin de réel dialogue, c'était comme si ils pensaient la même chose au même moment. Ce n'était pas rare que par exemple Nillem pousse juste un soupir ou regarde quelque chose pour que Manech ajoute son propre petit commentaire a la phrase muette du jeune homme. Vous voyez Dani et Rusty dans Ocean's eleven ? Voilà, vous avez une petite idée des dialogues muets qui avaient lieu en permanence entre Nillem et Manech.

    « Oh ne t'en fais pas pour moi, les filles font la queue, voire se battent, pour me venir en aide Cool (aa). » il sourit mais n'ouvrit pas les yeux. « Tu ne peux pas en dire autant, Monsieur je suis déjà marié a une jolie demoiselle. »


Ou pas. Manech essaya en vain de retenir le rire qui lui montait à la tête et se mordit la lèvre pour essayer de rester de marbre. Chose vaine puisqu'il s'imagina la tête de Nillem ce qui le fit encore plus rire. Il se calma un instant en inspirant profondément et se concentra sur les rayons du soleil qui le réchauffaient délicieusement. L'hiver avait été rude, le soleil leur avait terriblement manqué. Toujours silencieux, Nillem se releva et ne fit plus un bruit. Manech brûlait d'ouvrir un œil pour savoir ce que son ami préparait comme mauvais coup mais il savait que la clarté du ciel l'éblouirait plus qu'autre chose. Tendant l'oreille il n'entendait que le cri de quelques oiseaux heureux de ce beau temps et le souffle du vent entre les branchages des arbres. Quelque chose se mit à lui chatouiller le visage et il retint au dernier moment sa main, se rendant compte que c'était Nillem qui s'amusait à l'embêter, histoire de voir si il réagirait ou pas. Je ne vais pas te faire ce plaisir =P Le temps filait, le jeune homme s'était lassé de son brin d'herbe et Manech aurait presque put s'endormir tellement il était bien. Détendu. Ça faisait longtemps. Il l'entendit à peine se lever mais sentit par contre parfaitement le pied de son ami venir lui titiller les côtes. Il poussa un grognement et soupira en voulant encore rester là. Mais Nillem n'était pas de cet avis.

    « Sans coeur ! » marmonna Manech en ouvrant les yeux.


Il s'assit, ramena ses jambes à lui et regarda le jeune homme commencer à s'éloigner. Mais vas-y casse toi sans moi en plus ! =O Sale bête. Sans s'aider des mains, d'un bon coup de rein, Manech se redressa souplement, un sourire amusé aux lèvres. Tout en se relevant il prit une poignée d'herbes sèches et se dirigea vers Nillem d'un pas tranquille, comme s'il ne préparait rien de diabolique. Et pourtant... niark niark.

    « A ta pauvre personne ? » railla-t-il en se rapprochant. « Rien que tu n'aie mérité ! »


Et il bondit en avant et plongea ce qu'il tenait à la main dans la chemise de Nillem en riant. Alors que celui ci se retournait en criant Manech lui repoussa les épaules tout en fauchant d'une jambe celles de Nillem. Mais comme c'était justement Nillem et qu'il ne l'aurait pas si facilement son coup rata et, emporté par son élan il se jeta sur lui et sans s'arrêter de rire le tira à lui alors qu'il se sentait tomber, le faisant tomber par la même occasion comme un gamin. Un gamin. C'était exactement ce qu'il était lorsqu'il était avec Nillem.

Toujours debout sur son bord de route, Marie sourit doucement en entendant les rires venir jusqu'au village. Elle secoua la tête, ramassa son fagot et se mit en route. Ces deux là, on ne les changerait jamais.
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Nillem West

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MessageSujet: Re: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyDim 28 Fév - 19:05

      Rien de ce que je pourrai dire ne changera quoi que ce soit à ce que vous pensez. Et rien dans votre réaction ne changera quoi que ce soit à ce que je prévois de faire. Alors je préfère ne rien dire. Hugh Laurie, Dr House, saison 1, épisode 11.



Now we are Free, de Lisa Gerrard ♥.


    «• And without you, I disappear •» ICONATOR_20968228df03f675dc36e060cf40a2b3
      Le soleil balayait encore la terre de sa lumière astrale, bénéfique à la vie. Le soleil disparaissait au fur et à mesure, faiblissant derrière les collines voisines. C'était leur territoire, et pourtant, ils s'émerveillaient à chaque fois qu'ils s'y rendaient. C'était l'essence même de leurs êtres, ici qu'ils étaient nés, ici qu'ils avaient grandis. Et ici qu'ils mourraient.
    Nillem marcha pendant des minutes entières à travers la verdure plus si verte que cela. Manech était derrière, il entendait le bruit régulier de sa démarche si familière. Sa voix grave retentissait dans l'air fraîchissant du soir. Manech évoqua Rain, et un sourit se percha sur les lèvres de Nillem. Manech n'arrêtait pas de les charrier à ce propos, que ce soit l'un ou l'autre. Manech se sentait très protecteur envers Rain, Nillem n'était pas sans l'ignorer. Rain ... Nillem l'aimait, c'était évident. Mais à la pensée de sa douce, son cœur se serra. Il y avait déjà une semaine qu'il ne l'avait vu, et son absence commençait à lui peser. Et si, finalement, dans leur plan diabolique, Rain était tombée amoureuse de Damon ? Damon était un riche lord, riche, beau, peut-être même intelligent. Autant d'atouts qui jouaient en sa faveur. Nillem, lui, n'avait rien à offrir à Rain, si ce n'était son cœur et des promesses de l'épouser dès que possible. Il n'avait strictement rien, et Rain, bien que cela ne semblait pas la gêner pour le moment, après tout elle avait grandit dans un milieu modeste, tout comme lui, Nillem savait qu'elle se lasserait vite. Peut-être était-ce même déjà fait ... Puis, dans un éclair de lucidité, il s'en voulut profondément de douter d'elle, de ne pas lui faire confiance. Il ne doutait pas de l'amour que Rain lui portait, mais quand même. Elle pouvait très bien être séduite par un autre, Nillem savait très bien que sa bien-aimée était tout à fait séduisante et que bien des hommes lui avaient tourné autour. Le sourire s'échappa de son visage. Le jeune homme leva les bras et continua de marcher, les herbes lui caressant ses paumes ; c'était un triste réconfort, une pâle douceur comparé à ce qu'il quémandait.
    Nillem s'arrêta enfin, le craquement des herbes s'arrêtant par la même occasion sous ses pieds. Il garda les bras à demi-levé, s'amusant inconsciemment avec la tige des plantes. Manech approchait, et Nillem se tourna à demi pour offrir une partie de son profil à son ami.

      « Tu sais, je me demande si un jour elle ne m'abandonnera pas ... Elle ne devrait pas mener cette vie. Elle ne mérite pas de rester avec moi, Manech. »

    Il ne cherchait pas tant de réconfort que d'attention. Il souhaitait simplement que Manech l'écoute. Nillem savait que son ami allait le sermonner, le réconfortant en le charriant, mais ... mais voilà quoi.
    Nillem se tourna entièrement vers Manech, cette fois-là, mais le soleil l'obligea à fermer l'œil gauche. Il regarda Manech pendant un instant, puis tourna le regard tout en hochant la tête négativement, vous savez, comme lorsqu'on se dit quelque chose désespérément, ou qu'on se pense " Non mais franchement, n'importe quoi ! ". Bref, je me comprends. Nillem baissa la tête vers le sol, avant de fixer l'horizon de ses yeux bleu gris. Puis il reprit la parole une seconde fois, d'une voix abandonnée et critique envers lui-même.

      « Laisse tomber. »

    Puis Nillem reprit sa route, espérant échapper aux remarques ou aux questions de son ami. Il savait que Manech ne le jugeait pas, ou alors très peu, mais Nillem détestait être examiner par son regard. En fait, les deux hommes partageaient une telle complicité et étaient tellement fusionnels que Nillem avait l'impression que Manech " entrait en lui ", qu'il pouvait le comprendre sans les mots. Et c'était exactement ce qu'il faisait ... Seulement là, il espérait pouvoir en réchapper. Mais il n'y croyait guère. Manech n'était pas du genre à lâcher le morceau si facilement. Un petit sourire amusé passa un instant sur ses lèvres, avant qu'il ne disparaisse, puis le jeune homme continua sa route dans la plaine, avançant toujours le plus silencieusement possible.

    Mais c'était trop silencieux, justement. Manech était beaucoup trop silencieux. C'était bizarre. Et avant qu'il ne comprenne ce qu'il lui arrive, Manech plongea sur Nillem et tous les deux chutèrent au sol, roulant ensemble dans les herbes. Nillem éclata de rire, un rire sincère et enfantin ; Manech en fit autant. Au final, une fois qu'ils eurent finit leurs galipettes - no comments x) /PAN/ - Nillem se retrouva allongé sur le dos, Manech affalé sur lui. Toujours mort de rire, Nillem ne put s'empêcher de prendre Manech dans ses bras et de le serrer tout contre lui. Alors oui, on pouvait se dire que ce tableau était d'un pathétique ennuyant, mais ce n'était pas le cas. Ce n'était pas le cas tout simplement parce qu'ils n'étaient pas du genre à avoir la larme à l'œil à chaque marque d'affection, ils n'étaient pas du genre à avoir une sensibilité à fleur de peau, ils n'étaient pas encore au stade à se faire des câlins à tout bout de champ. Non, non, non, non, non. Mais là, Nillem en avait profité. Parce qu'il en avait besoin. Il avait besoin de Manech, il avait besoin de sa présence, de son contact, il avait besoin de lui. Nillem ne desserrait pas son étreinte, et il se foutait de toutes les réflexions que Manech pourrait lui faire. D'une voix enfantine et amusée, Nillem murmura.

      « Qu'est-ce que je ferrais sans toi, hein ? »


    J'ai dis que ce n'était pas pathétique. M'enfin, un peu de temps en temps, ça ne fait pas de mal =').



    [ Bon, j'ai rafistoler comme j'ai pu, excuse-moi x_x" «• And without you, I disappear •» 429721. ]
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Manech L. Brandlow

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MessageSujet: Re: «• And without you, I disappear •»   «• And without you, I disappear •» EmptyMar 2 Mar - 21:31

Ce que Manech n'avait prévu, c'était que Nillem ne se contente pas de s'étaler sur le sol, mais à cause de la pente ils commencèrent à rouler. Manech sentit sa tête commencer à tourner et il perdit le Nord. Stop ! Il tendit un bras et ils s'immobilisèrent brusquement. Toujours aussi mort de rire il ignora le cri d'indignation des muscles de son bras et tenta de reprendre son souffle, mais rien à faire, il n'arrivait pas à arrêter de rire. N'en avait pas envie. Puis dans un élan d'affection, Nillem l'enlaça sans s'arrêter de rire. Manech se bloqua brutalement, tenta tant bien que mal de ne pas trop se raidir à ce contact. Qu'est ce qui lui prend à l'autre là ? Oo Les câlins c'était pas trop son truc. Pas depuis cette fois là... Un rire gêné s'échappa de ses lèvres, et comme à chaque fois il se dissimula derrière un ton moqueur et narquois.

    « Hey ! Je vais finir par faire payer la seconde ! » mais il ne le lâchait toujours pas. « Nillem ? Tu t'évanouis de bonheur c'est ça ? »


Et Nillem l'ignora royalement. Après quelques secondes il se décida à parler et Manech haussa les sourcils, surpris. Pour une fois qu'il n'arrivait pas à savoir d'avance ce que son ami allait dire, c'était une date à marquer dans l'histoire ! Mais la phrase le calma, il se détendit et sourit en enlaçant brièvement le jeune homme à son tour. Sa réponse fut immédiate et il ne réfléchit pas un instant aux mots qu'il allait prononcer. Il était comme ça, on allait pas le changer.

    « Là, en l'occurence sans moi ... tu respirerais mieux. »


Il éclata de rire joyeusement, desserra son étreinte et finit par réussir à se dégager un petit peu. Il repoussa doucement Nillem sans cesser de sourire, se rendit compte qu'une fois encore il n'avait pas su être sérieux alors que son ami l'était. Mais Nillem n'avait pas l'air de vouloir vraiment sourire et le jeune homme repensa à ce qu'il avait dit avant qu'il ne l'attaque. Il avait préféré détourner l'attention un instant, histoire de réfléchir à sa réponse. Les mots pouvaient tellement blesser ! Il ne le savait que trop pour ne pas être tenté de parler en permanence ironiquement. En vérité, Manech avait presque peur des mots. Les désastres qu'une phrase mal placée pouvait causer en son temps étaient tels qu'il préférait les éviter. Et encore et toujours l'humour, la moquerie, la raillerie et tout ce qui allait avec. Cynique ? Par moments oui. Mais les longues discussions délicates n'étaient franchement pas pour lui. Sauf quand il n'avait pas d'autre choix. A cet instant précis, il ne l'avait pas. Nillem avait besoin de lui. Il le voyait bien dans ses yeux bleus. Il sourit doucement, enroula une herbe autour de son doigt nerveusement.

    « Non. Non Nillem, elle ne t'abandonneras jamais. Et tu sais pourquoi. » il fit une petite pause, l'ajouta tout de même pour ne pas qu'il puisse faire semblant de ne pas comprendre. « Parce qu'elle t'aime autant que tu l'aime, n'en doute jamais. »


Si Nillem se mettait à douter, et pour peu que Rain fasse la même chose de son côté, tout risquait de mal finir. Ce genre d'histoires n'étaient que trop connues et véritables pour faire comme si de rien était. Alors Manech planta ses yeux gris dans ceux de son ami. Non pas menaçant, pas amusé, juste confiant. Il savait qu'ils ne feraient pas de conneries. Il les empêcherait. Si il en était capable bien entendu.

    « Et non, pas de "Elle mérite mieux, elle est trop bien pour moi ", tout ce que Rain veut au fond d'elle même c'est toi. Toi, Nillem. Et personne d'autre. »


Il s'allongea dans l'herbe en mettant ses bras derrière sa tête et fixa le ciel qui prenait une teinte orangée. Plus longtemps avant la nuit. Il sentit son sourire revenir, s'esclaffa et jeta un coup d'œil provocateur et malicieux à Nillem.

    « Oh et puis t'as raison après tout. T'es rien sans moi. Voleur. »


Ses yeux brillèrent et un sourire de vainqueur étira ses lèvres. Soudain, les oiseaux se turent, toute la forêt avoisinante sembla devenir muette. Manech se redressa en fronçant les sourcils, tendit l'oreille. Ils n'étaient probablement pas seuls.

    « Tu pense ce que je pense ? » dit-il en souriant à son ami sans se rallonger.


Que ça sent le bourge à cheval. Qu'il est temps de nous dérouiller un peu car j'ai les mains qui me démangent Cool.
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