Alfred etait assit sur le rebord de sa fenetre , tapissé de cousins aux finitions dorées. Il regardait le soleil se levait. Il etait bien rare que le benjamin se leve si tôt. Il etait plutot du genre a etre le dernier debout. Il avait mal dormi , il s'était couché trés tard. Il songait a Meredith. Et il s'était reveillé trés tot. Apres avoir tenté plusieurs fois de se rendormir , confortablement pelotonné dans son lit , il avait finit par decider de s'extirper de cette etaux de soie et de couvertures. Ne prennant meme pas la peine d'enfiler un paignoir , il etait ainsi rester , son bas de pyajama en velour rouge , son torse nu. Se lassant soudain de comtempler l'etendue des jardins du palais derriere sa vitre , Alfred se leva pour se rendre sur le balcon communicatif avec sa chambre. Personne ne devait etre reveillé , sauf peut son pere et son frere , des vrais leves tot. Alfred sentit avec plaisir l'air caressé sa peau , il s'accouda a la rembarde en bronze , admirant l'horizon. Soudain il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir , un bruit de pas précipité vers son lit , le soulevement de ses couvertures. Alors que la femme allait pousser un cri , Alfred tourna la tête.

- Je suis la.

Alfred vit apparaitre Dallya dans l'entrebaillement de la porte communicative avec le balcon. Elle semblait rassurée et outrée. Rassurée car elle avait du croire un instant que Alfred s'était sauvé du fait que son lit soit vide. Outrée car ...

- Monsieur Alfred ! Enfin ! Vous allez attraper froid ! Qu'elle idée de sortir ainsi !

Alfred leva les yeux au ciel tandis que Dallya se precipitait dans son dressing. Quelques secondes plus tard elle rejoignit Alfred sur le balcon et l'aida a mettre un grand peignoir rouge. Elle le noua bien avant de regarder en direction du portail du chateau. Devinant pourquoi , Alfred decida de prendre la parole.

- Personne ne m'a vu.

Dallya regardait son jeune maitre avec un regard a la fois implorant et énérvé. Entre elle et Alfred cela n'avait jamais été l'amour fou. Et pourtant elle etai la nourrice " principale " du jeune prince.

- Vous etes bien inconscient tout de même de sortir dans cette tenue alors que la fraicheur regne. Votre pere n'apprécirait pas que vous soyez vu ainsi.

Alfred poussa un long soupire d'exasperation qui entraina un pincement de levres de Dallya.

- Je n'ai rien.

- Il serait peut etre plus raisonnable de le verfier aupres de votre médecin.

- Dallya , j'ai passé a peines quelques minutes ici.

- Plus celles ci monsieur.

Elle prit la main d'Alfred et le fit rentrer , le forcant presque dans sa chambre. Voila. Alfred etait de mauvaise humeur. C'était la spécialité de Dallya , enerver Alfred dès le matin.

- Allons faire votre toilette.

Alfred leva encore les yeux au ciel , ce qu'il faisait toujours quand il était agacé et qu'il en avait marre d'une situation. Nean moins. Il suivit tout de meme Dallya , trainant legerement ses pieds sur la moquette gold. Il alla se positionner devant la glace alors qu'il voyait Dallya melanger une aspirine a de l'eau. Une fois sa preparation finie. Elle tandis des serviettes humides ainsi qu'un peigne a Alfred.

- Vous boirez ce medicament , au cas ou monsieur.

- Bien. Si vous insistez.

Alfred se debarbouilla le visage , tandis sa serviette a Dallya , se passa un coup de peigne rapide , ce qu'il trouva inutile depuis tout petit. Quand on a des cheveux qui se coiffent naturellement ca ne sert a rien de les coiffer. Puis sous le regard attentif de Dallya il avala le cachet.

Apres s'etre habillé avec l'aide de Dallya , Alfred descendit , dejeuna avec sa famille. Puis il avait rendez vous avec son ami Colin , dans les jardins. Colin etait son meilleur ami , il venait souvent au palais. Alfred rejoignit donc le portail du chateau ou attendait deja des gens qui furent ravis de sa presence , affichant un sourire exagéré. Alfred futbien heureux de voir arrivé Colin a qui il ouvra la grille en fer forgé.

- Comment tu va ?

Colin etait le meilleur ami d'Alfred depuis sa naissance. Aussi loin qu'il se souvienne , alors que les garcons avaient a peine 3 ans , Colin venait souvent au palais avec ses parents. Alfred a toujours été plutot different de Colin. Son meilleur ami c'est " le fils parfait " : il assure dans ses etudes , ne rechignes jamais , ne s'emporte pas contre son pere. Le contraire parfait d'Alfred. Il faut dire que ler vie n'était pas totalement compaable l'un etant prince , l'autres non. Mais malgres toutes ses differences une amitié forte s'était créer entre eux deux.

Alfred leva les yeux au ciel quand il vit Colin s'enerver contre un garde. Ces gardes etaient parfois si bêtes. Ce n'était pas la premiere fois que Colin venait le voir , depuis 17 ans il venait ici. Et il devait encore attendre que Alfred vienne confirmer pour pouvoir entrer. Quand ils purent enfin rentrer dans les jardins pour rejoindre le palais , Colin questionna Alfred sur son état.

- Oh trés bien aussi. Ca me fait plaisir egalement. repondit Alfred avec un sourire.

Oui ca lui faisait trés plaisir. Car si il n'y avait pas eu Colin pour venir lui rendre visite il serait probablement avec son pere. Et meme si il adorait son pere , Colin le comprennait tout de meme beaucoup mieux , et avec lui Alfred n'avait pas besoin de se tenir droit comme un i.

Puis arriva la question fatidique , Meredith. Ce qui etait bien avec Colin pour Alfred c'est que il vivait le meme genre d'amour impossible de son coté , et donc pouvait comprendre ce qu'Alfred ressentait. Rien que d'evoquer le nom de Meredith retournait l'estomac du jeune prince. Il etait completement mordue d'elle. Fou amoureux.

Il passa une main désinvolte , du moins il le desirait ainsi , dans sa tignasse brunne avant de repondre.

- Aussi bien que ca pourrait aller.

Alfred se prit doucement la tete entre les mains et il tapa dans un cailloux qui jonchait le chemin avec enervement. Dès qu'on lui parlait de tout ca il s'enervait contre son pere qui l'obligait a " ignorer ses sentiments ". Il haissait son pere de vouloir le marier a une princesse. Il detestait seulement penser a la perspective d'un mariage forcé.

- Mon père est totalement inflexible. Dès que je dis Meredith soit il change totalement de sujet soit il essaie de me faire culpabiliser.

L'arme du roi ? Faire douter Alfred de son role au sein de la famille royale. Il savait le faire culpabiliser vis a vis de ses parents. En lui disant qu'il faisait cela car il l'aimait , qu'il voulait ce qu'il y a de mieux pour lui et blablabla ... Puis il le regardait avec une sorte d'expression " arrete de me faire souffrir Alfred ". Alors Alfred ne trouvait pas de meilleur solution que de quitter la piece.

- Il commence vraiment a m'enerver.

Oui , Alfred etait bien plus que convaincu que son pere lui rendait la vie totalement impossible.

Colin avait toujours eu la faculter de voir les choses totalement differement en comparaison a Alfred. C'était a la fois interessant et enervant. Quand ca aller trés loin , les deux amis s'enervaient. Et quand ils se disputaient c'était des belles et longues disputes. Mais ils tenaient tellement l'un a l'autres qu'ils revenaient toujours l'un vers l'autres. Alfred avait la sensation d'ecouter parler sa mere. Pourquoi les gens chercher t'il tant d'excuses a son pere ? Il n'en possedait pas , c'était totalement clair pour le jeune prince.

Alfred regarda son ami alors qu'il lui demandait si il comprennait sa facon de voir les choses , il se passa la main dans les cheveux. Les deux garcons longaient les jardins et Alfred entendait le crepissement que faisait les cailloux sablés sous ses chaussures.

- J'arrive a comprendre des tas de choses. Mais ca ... Je ne peux pas le comprendre.

Alfred vit le visage de son ami se fermait. Il ne voulait pas le mettre en tort ou le vexer. Colin était une des rares personnes avec qui il pouvait se montrer entierement honnete. Meme si il le contredisait , il voulait aussi exprimer son avis pour que son ami puisse le contredire a nouveau qui sait ... Il s'en fichait , il voulait simplement debattre avec lui pour voir plus tard les choses un peut plus claires.

Il ne parvenait pas a comprendre que Colin soit si desinvolte. Vis a vis d'Elena. Il n'en avait pas parler a ses parents. Et ca ne semblait pas le perturber plus que cela de ne jamais pouvoir passer a l'acte avec elle. Alfred lui avait été honnete , il avait parlé de cela avec son pere tout simplement car il en avait ressentit l'envie.

- Mon pere pourrait faire changer les choses , il pourrait detruire d'un geste ces stupides regles qui ne permettent pas aux rangs socials de se melanger.Mes " obligations " , il pourrait les faire modifier. Il est insensible au souffrance des gens qui s'aiment et qui ne peuvent s'unir a cause d'une histoire de sang. Je ne sais pas ce que fera mon frere quand il accedera au trone mais si cela avait été moi j'aurais dès que je l'aurais put briser toutes ces regles.

Alfred ne regardait pas vraiment Colin en parlant , son regard fixer le palais , sa maison , comme si il regardait son avenir et en dresser un portrait.

- Et si un jour j'ai des enfants , moi je ne les obligerais jamis a se marier avec des gens qu'ils n'auraient pas choisis. Je les laisserais choisir la personne qui vivra a leurs cotés.

Alfred se pinca doucement la levre avant de regarder Colin dans les yeux.

- Car quand on aimes quelqu'un on ne l'ettoufes pas.

Alfred acquiesca quand a la proposition de Colin pour changer de sujet. Le sujet de ses amours avaient pour consequence de l'irriter et de le rendre plutot sec. C'était Alfred , et Colin le connaissait trés bien. Il avait du pressentir au ton de la voix d'Alfred que changer de sujet leur eviteraient bien des malentendus. Colin lui posa alors une question sur ses parents. Alfred reflechit silencieusement a la derniere fois qu'il avait croiser son pere et sa mere. Ce n'était pas bien difficile pour la bonne raison que cela remontait a une heure a peine. Pour le petit dêjeuner. Dallya avait suivi Alfred jusqu'a son arrivée a la salle a manger et avait crut bon de les prevenir qu'il avait peut etre attrapé froid. Alfred avait bien sur dementit , sa mere avait touché son front comme chaque mere le fait dans ce genre de situation et son pere ne s'était pas vraiment foulé en posant la simple question " tu va bien ? " qui avait dans un sens parfaitement été pour Alfred qui y avait repondu avec un sourire et un hochement de tête un tantinet exagéré.

Si son pere restait souvent un sujet tabous pour lui , il entretenait nean moins une certaine complicité avec lui , plus forte qu'avec sa mere. Et Alfred savait bien que son pere l'ennuyait par amour pour lui. Il n'était pas en age de comprendre certaines choses , mais cela , il le comprennait trés bien. Il n'eu alors pas a beaucoup chercher quoi repondre a son ami en ce qui concernait ses parents. Apres un passage de main dans sa chevelure brunne ( tic qui survenait de plus en plus chez Alfred ) et un petit soupir , il repondit donc a Colin.

- Oh trés bien. Toujours bien occupés. Papa allez je crois a la chasse ce matin , comme souvent. Quand a maman je ne sais pas si elle avait une reunion ou si elle restait au palais.

Les deux garcons approchaient deja du palais , c'est dingue comme l'immensité des jardins semblait se reduire avec la cadence des pas des deux amis. Alfred n'avait pas vraiment envie de rentrer au palais , mais d'un coté il ne se voyait pas rester dehors non plus , il n'avait plus son esprit enfantin qui a l'epoque lui permettait de passer ses journées a s'amuser dans les jardins sans meme penser a s'ennuyer.

- Et toi tes parents ? Eux non plus ca fait trés longtemps que je ne l'ai ai pas croisés ! ...

Il est vrai qu'Alfred ne se rappellait pas de la derniere fois qu'il avait vut les geniteurs de Colin. Le jeune prince ne venait pratiquement jamais chez Colin , c'était lui qui se rendait au palais pour le voir. Petit , quand Colin n'étais pas en age de rejoindre Alfred seul , il venait avec ses parents et tandis que les deux petits s'amusaient , les parents sirotaient un thé dans un des salons. Mais a present , Alfred ne voyait plus que Colin , de sa famille.

Alfred lacha un soupir , c'est vrais que son ami faisait des etudes de medecines. Le jeune prince n'était pas aussi anti-études que son frere ainé mais voila , ce n'était pas son truc , il assistait au cours plus pour faire plaisir a ses parents que pour autres chose et au fond il ne voyait pas le mal. Si etre assit pendant quelques heures a écouter un viel homme radoter avait pour consequence de rendre son pere satisfait ce n'était pas ce qu'Alfred appelait " cher payé ". Et puis rester assit sans rien faire , il en avait l'habitude au palais. On peut dire qu'il endurer les cours.

Quand Colin evoqua ses venues au palais et qu'il souria a Alfred , celui ci fit un leger sourire , mais ce qui le preoccupais c'était qui était dans le palais car bientot ils seraient tout deux dans le palais entouré de l'agitation constant de toutes ses personnes qui telles des abeilles , butinaient en permanence autour du jeune prince de 17 ans. Colin proposa de prendre un thé , Alfred ne desirant pas vraiment reflechir acquiescemen dans un " Bien sûr ! " poli. Ils commencerent a gravir les marches du palais , marches que Alfred avait gravit il ne sait combien de fois depuis sa naissance. Petit il s'asseyait dessus avec Colin , pres-ados , ils discutaient la , et aujourd'hui , ils ne s'y arretaient pas , ils allaient boire un thé.

Alfred poussa les lourdes portes du palais , il jeta un oeil a Colin qui souria en entrant. Son ami était , Alfred en était bien conscient , en admiration face a sa vie. Alfred etait sûr que Colin aurait bien aimer etre prince. Tout le monde aurait aimer l'etre. Seul celui qui l'était ne voulait pas l'etre. C'est ce qu'on appelle l'ironie du sort.

Aussitot , comme Alfred l'avait imaginé, lui et son ami furent assaillis par des gens , Alfred demanda a une servante un thé et echanga quelques paroles avec Louise et Helena qui se rendaient en cours et qu'il n'avait pas vraiment vut ce matin , puis il fit signe a Colin d'un hochement de tete et entra , son ami sur ses pas dans un des nombreux salons. Dieu merci il etait desert. Afred s'installa sur un siege ornée de pierres precieuses emeraudes et de velour , et Colin s'asseya en face. Quelques instants plus tard une servante arriva avec une theiere et deux tasse , elle remplit les deux et en tandis une avec une sorte de courbette a Alfred qui la saisit et en sirota une georgée. Apres avoir tandis l'autres a Colin , elle quitta la piece avant de refaire la reverence a Alfred , qui malgres son jeune age etait plus respecté que les personnes les plus agés qu'il y ai en ce monde.

Le thé avait un petit parfum d'agrumes. Alfred en avala deux longues gorgées avant de reposer la tasse trés travaillée sur la table basse en bois sculpté.

- On a parlait de Meredith mais et toi ? Ca va avec Elena ?