Le stand était complètement prêt et les deux soeurs n'avaient plus qu'à vendre leurs pommes de terres en espérant avoir le plus possible de clients. Le marcher des pommes de terres était assez confortable, étant donné qu'il s'agissait d'une base très utilisée pour les plats aussi bien riches que pauvres. On pouvait avec préparer des patés de pommes de terres ou bien des plats plus chics, plus raffinés.
Après avoir rendu la monnaie à une vieille dame, Elena aperçu une bonne qui venait presque tous les jours au marcher et avec qui elle échangeait quelques mots. La femme était d'un certain âge et s'intéressait étrangement à elle. Elle lui demandait comment elle allait, si ce n'était pas trop dur de travailler autant et la réconfortait en lui disant que ça n'allait surement pas durer éternellement car elle allait surement bientôt se marier et fonder une famille. Lorsque Elena disait que cela n'empêchait pas le travail, la femme répondait qu'une mère qui se voulait présente dans l'éducation de ses enfants n'avait d'autres choix que de travailler moins et de laisser à son mari les tâches difficiles. A ces mots, la paysanne ne pouvait s'empêcher de penser à Colin, et au fait que jamais elle n'accepterai de fonder quoique se soit sans lui, puis prenait sèchement les pièces de la cliente et lui rendait la monnaie, pour ne plus y penser. Elle prononçait ensuite un au revoir rapide et allait pour s'occuper du client suivant, se demandant pourquoi cette femme lui disait tout ça, presque tous les jours. N'avait-elle pas d'autre sujet de conversation ?

Ce jour là était quelque peu différent, car la femme n'était venu que pour quelques patates, comme si cet achat n'était qu'une excuse pour discuter. En revanche l'échange avait était le même que d'habitude. Elles avaient parlé quelques instants puis s'étaient saluées.

Quelques heures plus tard, alors qu'Elena demandait quelque chose à sa soeur à propos d'un client, elle aperçu Colin dans la foule du marcher lui faire un signe de tête. Aussitôt, elle posa le sac de pommes de terres dans les bras de la cliente, lui arracha la monnaie et parti en courant, prévenant Ginnie qu'elle ne serai pas longue. Elle traversa la masse de personnes le plus vite possible, faisant ronchonner les plus lents en les poussant et arriva dans la ruelle, qui était beaucoup moins bondée. Colin n'était pas là, elle avait rêvée, bien sur ce n'était qu'un rêve...

Les caresses de Colin donnait une impression de vertige à la paysanne. Ses mains étaient si douces, si délicates et pourtant si viriles qu'elle ne savait comment il pouvait mélanger toutes ces propriétés dans deux mains et dix doigts. Parce que ce n'était pas seulement ses mains en général mais aussi ses doigts, fins et puissants, agiles et affectueux. Ils la touchaient d'une manière qu'elle n'aurait jamais imaginé possible et ses baisers étaient si excitants qu'elle ne cessa d'en frissonner de plaisir. Pendant que les mains du futur médecin se baladaient le long de son corps fin, Elena plongea à son tour ses doigts dans les cheveux de celui-ci et porta sa main libre sur son torse, au niveau de son coeur. Elle n'avait peut-être pas été à l'école longtemps mais elle savait lorsqu'un coeur battait ou non, et celui-ci était le plus rapide qu'elle n'ai jamais vu ! Elle pensa alors que le sien devait l'être aussi et sourit malgré les baisers langoureux.
Les lèvres de Colin étaient encore plus douces que ses mains, plus délicates aussi et Elena aimait particulièrement le léger gout sucré qui s'y trouvait.
Leur langue dansaient un slow doux et voluptueux tandis que leurs mains erraient sur le corps de l'autre, mais du se séparer pour faute de manque d'air.

Colin ▬ « « M’aimes-tu ? Mon amour pour toi… est-il réciproque ?»

Cette question, Elena la trouvait affreusement ridicule. Bien sur qu'elle l'aimait. Elle l'aimait plus que tout au monde, plus que tous ses amis réunis, plus que la terre humide qu'elle appréciait contre ses pieds, plus qu'elle même. Elle aimait son sourire, son regard, ses fossettes et son intelligence. Elle aimait sa voix, son charme et sa politesse. Elle aimait son corps, sa douceur et sa virilité. Il était la prince charmant dont elle n'osait même plus rêver et elle était sa grenouille. Il était bien élevé, propre sur lui-même et allait être médecin. Il était tout simplement parfait pour elle, si bien qu'elle ne comprenait pourquoi il l'aimait, elle.

Elena ▬« Je pourrais te tuer pour avoir oser poser cette question. »

Lui répondit-elle simplement avant de l'embrasser à nouveau.