Fall To Pieces
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 Une proie dominicale

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John Bean

    ▲ Londoner Admin
    or Big Bad Crazy Conspirator


John Bean

▬ Messages : 160
▬ Date d'inscription : 25/03/2010
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MessageSujet: Une proie dominicale   Une proie dominicale EmptySam 8 Mai - 18:38

    South Kensington.. Là il avait une chance de ne pas se faire repérer, quelle que soit la tenue adoptée. Après moult tergiversations, il avait donc puisé dans son armoire les vêtements d'un bourgeois honorable. Voilà bien longtemps qu'il n'avait plus opté pour cette possibilité. Pourquoi donc être attiré vers les extrêmes ? Hier aristocrate, avant-hier paysan boueux.. Non décidément, aucun de ces rôles ne lui convenaient. La fonction de bourgeois lui collait à la peau. C'est avec un sourire ému qu'il repensa à la première manufacture parentale. En ses vingt années de vie, il avait eu le temps de voir la fortune familiale se développer à vive allure, et cela ne pouvait que le rassurer. Oui, il aurait les moyens de parvenir à ses fins. Et s'il fallait en passer par une radicalité dangereuse, on s'en accomoderait. Une dangerosité raisonnable.. Voilà ce qui devait rester le mot d'ordre des conspirateurs. Or depuis quelques temps, l'ambiance était aux sombres décisions et aux cris appelant le sang. John ne parvenait pas à apercevoir clairement s'il s'agissait ou non d'une bonne chose. Lui-même se perdait. Mais non, inutile de penser à cela maintenant, tout allait parfaitement bien.
    Le jeune homme lança quelque regards furtifs autour de lui. En ce dimanche après-midi, la foule était nombreuses à s'engouffrer dans les différents musées. C'est fou ce que les gens pouvaient avoir envie de se cultiver.. Qu'est-ce que cela leur apporterait ? Ils finiraient tous par mourir comme tout le monde, qu'ils soient suprêmement intelligents ou d'une crasse ignorance.. Néanmoins John reconnaissait un mérite à la culture : elle donnait un joli teint aux femmes. Un air de distinction que l'on pouvait retrouver chez la villageoise comme la princesse. L'air de dire qu'elle en savait plus que vous mais qu'elle ne le montrait pas.. « Excusez-moi ! »  Tiens, voilà qu'on le bousculait désormais. Décidément, les jeunes aristocrates ne possèdent plus la proverbiale politesse de leurs aînés. Dommage.. Cependant ils étaient plus faciles à aborder, donc plus facile à duper, et cela notre jeune conspirateur en avait fait maintes fois l'expérience. On n'imagine pas le nombre de secrets d'état que connaît un aristocrate sans même qu'il en soit au courant. John se souvenait de sa plus belle prise, il y a de cela quelques mois. Un hurluberlu richement habillé qui lui avait confiée que sa fiancée était la gouvernante de la princesse Victoria, et qu'on se préparait à fêter son anniversaire. C'était la porte ouverte à tous les bourgeois de l'acabit de John.. Ah, la naïveté est une grande qualité dans ce monde calculateur..

    L'esprit de John rompit soudain le cours de ses pensées. Il avait avisé sa proie. Jeune femme perdue dans la contemplation d'un musée. Ou était-elle simplement en train d'attendre ? Ou d'hésiter ? Il ne le savait pas encore. Mais elle avait précisément cet air intelligent auquel il songeait quelques minutes auparavant. Elle serait donc sa proie, bien qu'il ne sût pas encore comment l'aborder. L'avoir dans son lit ne serait pas tâche aisée.. il serait plus judicieux de s'informer d'abord de son statut au sein de la cour.. Et comme si le ciel avait entendu et soutenu notre ami, de gros nuages vinrent soudain obscurcir la place, et une fine pluie commença. En un geste, il était à côté de l'inconnue, parapluie ouvert pour protéger son chignon.

    Mademoiselle, votre serviteur. Quelle imprudence d'être seule ici, sans avoir songé à une ombrelle.

    Et sur cette effronterie, il se retira aussi loin que le permettait son geste avec le parapluie. La coiffure de la demoiselle le frappait désormais. Les perles qui l'ornaient n'étaient décidément pas celle d'une bourgeoise. Mais que faisait donc une aristocrate ici ? Les sens en éveil, le jeune conspirateur attendait que les mystères se résolvent d'eux-même. Il venait simplement de donner un petit coup de pouce au destin, et avait l'après-midi devant lui.
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Jane A. Adler

    L O N D O N I E N


Jane A. Adler

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MessageSujet: Re: Une proie dominicale   Une proie dominicale EmptyDim 9 Mai - 22:24

Voilà que ses yeux contemplait les murs, les fenêtres, les gravures laissées là en guise de décoration. C'était à se demander s'ils ne tentaient pas de défier la beauté du Big Ben, par leurs décorations ravissantes. Les musées cherchaient toujours à se faire grandiose, à vouloir se faire remarquer de tous les autres, et tentent tant bien que mal de rester resplendissant au fil des saison. Le printemps et l'été ne sont pas bien difficiles. Il suffit d'y planter quelques fleurs là, de toutes les couleurs, afin de rappeler celles de l'arc-en-ciel. En été, les arbres et la pelouse sont toujours verts, les jardins gardaient leur charme. En automne, les couleurs chaudes envahissaient les peupliers, les chênes, les châtaigniers. La température continuait de baisser, les pluies se multipliaient, mais les arbres nous rappelaient les beaux crépuscules de la saison précédente, et se fichaient complètement du triste sort qu'ils attendraient en hiver. Cette saison là, est beaucoup plus difficile à mater. Il n'y a plus rien. Alors, les musées trouvent une ambiance comme glauque, et morne. Pourtant, personne n'avait peur, on y allait quand même.

Mais l'hiver était terminé, nous nous approchions tout doucement du printemps. Le climat devenait progressivement agréable. Malgré tout, les nuages faisaient des siennes, et des averses survenaient, comme ça, sans prévenir. Jane s'était appliquée au niveau vestimentaire ce jour là, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle pénétrait dans les quartiers huppés de Londres. Jusqu'au moindre détail de la coiffure, elle s'était appliquée, avait pris soin de ne rien manquer. Manque de chance, elle avait omis une chose essentielle, qui aurait été capable par ses gouttes offensives tombées du ciel. Voyant le ciel grisâtre, elle soupira, mais celui disparut soudainement, caché par un de ces bouts de tissu tendu. Elle le regarda un instant avant de cligner, et de voir qui avait eu la courtoisie de la protéger de cette averse passagère. C'était un jeune homme, il ne devait pas être plus âgé qu'elle, mais il avait beaucoup de charme, il fallait le reconnaître. Elle le regardait rapidement de bas en haut, histoire d'avoir un aperçu physique. Haussant un sourcil, et un sourire juste au coin des lèvres, elle s'entêta de lui répondre.

"Je ne crains point la solitude, Monsieur. La pluie ne nous fait que mouiller. A moins d'attraper froid, je ne vois aucune intérêt à se méfier de ce temps indécis."


Se laisser avoir dès les premiers abords, quelle drôle d'idée. Beaucoup de jeunes femmes comme elle tomberait directement sous le charme -mais c'est une chose tout à fait compréhensible, vu les circonstances- et se laisserait mener en dans sous des draps chauds et humides. Chose très tentante de laisser faire prendre, en toute volonté, dans les beaux filets de l'aristocratie, mais il était plus amusant de les envier et jouer un peu avec avant d'y pénétrer pleinement. Voilà ce que voudrait faire Jane. Son regard était imperceptible, mais on y voyait quelques lueurs de malice. Comme si l'on engageait un vulgaire jeu de cartes. Tellement simple, mais tellement distrayant. Allez savoir si ce jeune homme jouerait le jeu, lui aussi.

" Il faudrait aussi se demander si, de nos jours, il serait tout aussi prudent pour vous de se balader ici, seul. Les vieilles aristocrates, malgré leur air de bonne mère et fidèle épouse, sont très frillands des hommes de votre âge. Ceux-ci n'hésitent pas un seul instant, puisqu'au final, ils obtiennent... comment dire... une sorte de pension au préalable, sinon plus..."

Le ton de la plaisanterie était au rendez-vous. Et puis, comme le dit certains scientifiques à cette époque ci, la première impression n'est jamais la bonne. Allez savoir si Jane avait visé juste. Néanmoins, tout ce qu'elle espérait, c'est que celui qui se trouvait en face d'elle, en ce temps désespérant, égaierait un peu ce climat londonien si connu.
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