Encore une de ces parties de chasses qui s'était eternisée. Alfred était si heureux de rentrer enfin au palais apres plusieurs heures intenses de courses au coté de son pere et de certains de ses amis. Le roi prennait toujours Alfred avec lui lorsqu'il parait chasser avec des proches. Alfred se debrouillant plutot bien , methode acquise durant plusieurs années constituant son enfance , le roi appreciait de montrer son talent a ses amis , un coté un peut ventard. Alfred n'était pas non plus contre la chasse , il aimait cela au fond , mais les tres longues sorties avaient tendance a le fatiguer. Ainsi quand son pere lui annonca qu'ils allaient tout deux rentrer au palais , le jeune homme approuva avec un grand sourire. Il avait ainsi pris le chemin du retour avec son pere. Alfred apprehendait d'une certaines facons ces moments ou il marchait seul avec son pere et donc que celui en profiter pour en connaitre plus de sa vie. Ainsi sur le chemin , Alfred avait habilement exquivé toutes questions ayant le moindre rapport avec Meredith ainsi qu'avec un mariage arrangé. L'amour , c'était un de ces sujets tabous que Alfred faisait tout pour ne pas aborder avec son pere. En effet le jeune garcon de 17 ans etait tombé amoureux d'une bourgeoise , et cela , son pere n'arrivait pas a l'accepter. Il tenait a ce que son fils soit marié a une princesse et en presentait souvent a celui ci. Ah , combien de dinés c'étaient déroulés entre Alfred et son pere d'un coté de la table , et un autres roi et sa fille. Durant ces repas , le jeune homme ne parlait pas vraiment. Disons que son pere parlait pour lui. Lui ne faisait que maintenir un sourire forcé sur son visage tout en supportant les regards aggicheurs ou non d'ailleurs d'une princesse avec qui on voulait le faire vivre et dont il n'avait strictement rien a faire. Puis a la fin du repas , Alfred et son pere se retrouvait seul et le garcon subissait un interrogatoire de questions , et quand venait enfin la fameuse question du mariage , Alfred refusait alors , pretextant que cette demoiselle n'était " pas son style " , ce qui n'était d'ailleurs jamais faux. Heureusement durant l'allée chasse/palais de la journée , Alfred avait réussi a eviter toutes questions indiscretes sur ses relations avec les femmes mais c'est tout de meme avec soulagemment qu'il poussa la lourde porte du palais , tandis que son pere le suivait d'un pas vif. Il allait etre plongé dans l'atmosphere familial et une sorte de petite barriere invisible allait donc se former entre lui et son pere. Alfred aimait cette perspective. Son pere tenait a faire beaucoup de choses avec lui , e bien que certainsapects ne deplaisaient pas au jeune homme , il avait parfois l'envie de s'enfermer dans ses appartements. Le regard de son pere etait trés lourd. Et le garcon de 17 ans avait parfois un mal fou a supporter cela. Quand ils n'étaient plus seuls , Alfred etait un peut plus a l'aise. Il ne devenait qu'un simple membre de la famille royale et pas l'objet de l'attention de son pere. Il se sentait alors bien plus libre. A peine entra t'il dans le palais suivi de son pere qu'il poussa un soupir discret. Les gardes , les nourrices , que de gens qui s'agitaient dans le palais. Une ribambelle de saluts et reverances commenca quand les gens remarquerent l'arrivee du rois et de son fils. Alfred fit signe a son pere qu'il allait s'habiller plus confortablement , ce que celui ci approuva d'un geste de tête. Le prince monta alors les marches qui le ramenait a l'etage quatre a quatre. Si bien qu'il faillit foncer dans sa soeur ainée qu'il percuta. Il se rattrapa a la barre en bronz afin de ne pas tomber dans le long escalier surmonté d'un tapis de velour rouge , couleur des armoiries royales. Alfred appreciait sa soeur Vicky , alias Victoria. Elle etait son ainé , premiere enfant de la famille , et Alfred avait d'ailleurs tendance a la plaindre. Etre le premier enfant devait egalement mettre une certaine pression sur ses epoles. Dans la famille , il y avait des enfants plus " fétichisés " que certains bien que le roi et la reine aimerent tout leurs enfants de la meme facon : Victoria etant le premier enfant , elle avait été plutot choyée mais pas trop par ses deux parents , Alfred etait " le digne fils de son pere " et dnc il était particulierement couvé par celui ci , mais la plus dorlotée restait Alice , objet de timidité et sensibilité qui seduisait tout le monde. Une forte complicité avait grandit au fil des années entre Alfred et sa soeur Vicky. Ils se ressemblaient assez dans leur facon de voir la vie. Tout deux desiraient quitter un peut l'atmosphere tres lourde qui reignait dans la famille depuis toujours , et ils en parlaient toujours enssemble. Il etait rare que Alfred puisse parler a quelqu'un aussi facilement. Sa soeur etait d'ailleurs une des rares personnes qui connaissaient son sombre secret. Meme son frere , son meilleur ami , n'était pas au courant. En ce qui concernait de faire entrer des gens dans la grosse confidence de son secret noir , Alfred choisisait ses confidents avec une grand attention. Son secret , le fait d'avoir tué quelqu'un un soir , etait lourd a porter , mais le jeune homme supportait la pression plutot bien , il était resolu a n'en jamais parler lui meme a son pere. Et le fait que Victoria , un membre de sa famille soit au courant , lui apaisait drolement la confiance. Sa soeur ne l'avait pas juger , elle n'était pas ainsi. Ce qui ravissait le jeune homme. Ainsi il fut en quelques sortes contents que la soeur qu'il bouscula fut Vicky. Il lui tendit la main pour qu'elle s'appuit dessus , afin de ne pas prendre le risque de perdre l'equilibre.

" - Tiens , Vicky. Comment tu va ? Je ne t'ai pas fais mal ? "

Alfred avait une voix calme et posée , qui donnait envie de discutat durant des heures , mais c'était une apparence car cette tranquilité apparente caché un trés fort temperament dont faisait preuve Alfred depuis tout petit. Alfred n'avait pas la protection si forte de son pere sans raison. Le jeune homme sait bien qu'il n'a pas était un enfant facile. Il a toujours été hyperactif et a toujours fait tourner en bourique tout le monde autour de lui. Il est egoiste , arrogant , mais pas mechant pour autant. Il peut etre tres gentil et comprehensif mais mieux vaut ne pas etre trop proche de lui quand il est proie a un moment de fort enervement. Alfred trouvait quand meme son pere plutot arrangant , du moins sur certains points. Le roi n'avait t'il pas finit par accepter le desir fort de son fils d'integrer la marine ? Si , mais Alfred avait du extremement insisté pour reporté cette bataille. Si Alfred etait pluot tétu , il le tenait aussi un peut de son pere. En fait Alfred ressemblait bien plus qu'il ne voulait le croire a son geniteur. Tout ces doutes , ces pensées profondes , il aimait les evoquer avec sa soeur. Mais la , il avait surtotu envie de se nettoyer et d'enfiler une tenue un peut plus confortable pour la journée. Mais il decida de faire un peut de conversation avec sa soeur , par politesse , mais aussi par envie car il appreciait toujours les moments passés avec elle.

- Non Princesse, avancez de deux pas puis tournez sur vous-même avant de reprendre les mains de votre cavalier ! Reprenez ! Un, deux, trois...un, deux, trois...

Victoria soupira. Qu'est-ce que les cours de danse pouvaient l'ennuyer ! Elle suivit les conseils de son professeur mais sans succès. Elle refaisait toujours la même erreur et se retrouvait collée à son partenaire un pied sur le sien et l'autre en l'air.
Elle connaissait très bien les pas de cette danse, mais aujourd'hui elle n'avait guère envie de tourner pendant des heures pour faire plaisir à son professeur et ses parents.
Elle n'avait envie que d'une chose : partir en forêt et profiter du merveilleux soleil qui brillait haut dans le ciel.
Pourquoi devait-elle restée enfermée dans une pièce avec pleins de courtisans, de dames de compagnie et de professeurs, alors qu'elle pourrait se reposer et se divertir à l'extérieur ?
Victoria lâcha les mains de son cavalier, fit un signe au professeur et partit s'asseoir sur un siège de velours près de la fenêtre. Les violons et le piano cessèrent de jouer, on n'entendit plus que la mélodie des oiseaux dehors, les douces respirations des courtisans et le bruit des pas sur le plancher ciré.
La jeune fille ferma quelques secondes les yeux. Elle s'imagina une journée ensoleillée comme ce jour-là. Elle était au milieu des vastes jardins du château, loin des bâtiments. Une légère brise caressait son visage et jouait avec ses cheveux caramel. Sa robe parsemée de petites fleurs colorées virevoltait au grès du vent, les pans de sa robe se mouvant tels les flots harmonieux en plein océan, créant un nuage de tissu autour de son corps. Les rayons de soleil réchauffaient ses joues et ses bras nus. Victoria regardait loin devant elle. Au fond de la prairie son frère Alfred, assis sur un cheval à la robe alezan cuivré lui faisait de grands signes. Elle sourit puis agita ses bras au-dessus de sa tête. Le jeune homme lui cria de le rejoindre. Alors, elle se mit à courir et dévala la pente fleurie tout en riant. Soudain, elle tomba et roula dans l'herbe chaude, joyeuse, libre, heureuse....

- Princesse !!

Elle ouvrit les yeux. Une de ses demoiselles de compagnie se tenait face à elle, les sourcils froncés.
- Que se passe-t-il Lisa ? Ne peut-on pas me laisser quelques instants seule ?

La jeune femme avait l'air soucieuse et inquiète.

- Princesse, on m'a chargée de vous dire que Sa Majestée le roi et votre frère le prince Alfred ne sont toujours pas rentrés.

Victoria bondit sur ses pieds et se tourna vers la fenêtre cherchant quelque ombre sortant des bois qui ressemblerait à celle d'une personne.

- Comment ? Cela fait bien longtemps qu'ils auraient du être de retour ! A t-on envoyé quelqu'un à leur recherche ?

- Oui Mademoiselle, mais nous n'avons aucune nouvelle.... répondit Lisa à voix basse.

Le professeur de danse s'approchait déjà de Victoria pour lui annoncer qu'il fallait reprendre les cours. En colère et pressée, elle congédia tout le monde d'un mouvement de main puis sortit en courant de la pièce.
*Si personne n'a l'air de se remuer, je pars à leur rencontre !* pensa-t-elle.
On l'appelait derrière son dos. Au diable les demoiselles de compagnie !
Elle longea les murs tapissés aux couleurs des armoiries familiales, traversa un petit salon où tous les sièges étaient recouverts de velours émeraude puis déboucha dans un long couloir baigné par la lumière du soleil. Elle s'apprêtait à dévaler les escaliers quand elle percuta quelqu'un. Elle ne l'avait point vu et lui avait foncé dedans.
Elle tituba, ses pieds s'entremêlèrent, la personne en face d'elle se raccrocha à la rambarde et au moment où elle allait sans doute tomber une main ferme attrapa la sienne.

- Tiens , Vicky. Comment tu va ? Je ne t'ai pas fais mal ?

La Princesse leva les yeux. Il n'y avait que ses proches et amis les plus précieux qui l'appelaient comme cela. Quand elle croisa le regard azur du jeune homme, elle soupira de bonheur avant de sauter dans ses bras.

- Alfi d'amour ! Tu es enfin rentré ! Tu sais que je me suis fait un sang d'encre ! Comment se fait-il que vous ne soyez de retour que maintenant ?

Il lui répondit un sourire aux lèvres. Puis Victoria le lâchant ajouta le regard espiègle.

- N'as tu point oublié que tu m'as laissée seule avec tous ces courtisans et ce professeur de danse qui ne veut que me faire virevolter durant des heures ?

Puis Vicky prit doucement la main du jeune homme et l'entraîna vers son petit salon pour éviter les oreilles indiscrètes. On ne plus faire confiance aux murs épais du château ni à ses habitants qui ne cherchent qu'à surprendre les conversions de la famille royale et à se raconter tous les potins et leurs secrets.
Quand elle fut sûre que personne ne pouvait les entendre, elle s'assit dans un grand fauteuil moelleux près de son cher frère à qui elle confiait tous ses secrets et avec qui elle adorait discuter, puis ajouta d'un air désinvolte et légèrement moqueur et indifférent :

- Comment cela s'est-il passé avec notre père ?

Alfred savait très bien que les tensions en ce moment entre le roi et l'aînée des enfants était assez tendue. Victoria ne pouvait supporter les comportements de son père ainsi que son éternel égoïsme. Lui qui pourtant pouvait la chérir plus que jamais, il pouvait se révéler dangereux et méchant avec elle, surtout quand la jeune princesse parlait de son désir de liberté ou que celui-ci apprenait ses fugues la nuit tombée pour rejoindre ses amies -particulièrement Mérédith- et faire la fête.
"Une princesse indomptable", voilà comment la qualifiait le roi son père, ce qui avait le don d'énerver Victoria....

Ce qu'Alfred appreciait particulierement dans sa famille , c'était sa relation avec sa soeur. Si quelqu'un etait en parfaite position pour le comprendre , c'était bien Victoria. Leur attitude etait semblable au palais , bien que Alfred ne fut pas aussi desinvolte que sa grande soeur sur certaines choses. Alors qu'il prennait place sur un fauteuil recouvert de velour aux cotés de Victoria , il rosisat doucement. La question que la demoiselle n'avait pas attendut pour lui poser etait toujours assez difficile pour Alfred. Contrairement a sa soeur qui se revelait bien plus realiste vis a vis de leur pere que lui , Alfred n'aimait pas dire du mal de son geniteur. Il faut dire que la relation qu'il possedait avec lui n'avait rien a voir avec celle entretenu par lui et Victoria. Alfred reprochait pourtant des tas de choses a son pere , mais l'amour paternel aveuglait certaines pensées. Il le detestait parfois et , petit , il lui avait dit des centaines de fois. Mais la faute n'était jamais que celle de son pere , si il etait aussi protecteur avec lui , c'est parce qu'Alfred n'avait jamais été tendre et dans son enfance , il avait fait sans le vouloir de grandes peurs a son pere. Cela n'excusait pas toutes les attitudes de son pere a son egard mais bon , cela suffisait a Alfred pour lui pardonner. Victoria n'entrenait que des relations plus " tout feu tout flemme " avec lui : un instant ils allaient rire enssemble gaiement , l'instant suivant il serait peut etre en conflit , lui criant sur elle , elle retorquant avec agressivité. Alfred considerait sa soeur ainée comme forte de caractere contrairement a sa cadette , Alice , eternellement douce. Se tirant de ses pensées familiales voyant du regard que sa soeur Vicky n'attendait a presente que sa reponse , il se resigna donc a repondre a la question , avec honneteté , le frere et la soeur ayant pour habitude de se raconter tout.

" - Et bien nous sommes allés chasser , comme a l'habitude , papa m'a fait tirer extremement , me demandant de faire de mon mieux , afin , je le sais d'impressioner ses amis. Puis , apres de longues heures , papa m'a pris a l'ecart pour me dire que nous allions rentrer , nous avons dit au revoir a ses amis avant de reprendre la route du palais. Le chemin du retour a été long et silencieux jusqu'a que papa brise toute la beauté de l'instant en me posant une de ses questions parfaitement déplacées et embarrassantes dont il a le secret ... "

Rien qu'en s'entendant dire cela , Alfred grimaca de degout. En soit ce qu'il allait dire n'avait , penser t'il , rien de specialement etrange , mais le contexte avait mis le jeune prince dans une situation qu'il trouva difficile.

" - Il m'a demandait si j'étais pret a me marier. "

Alfred se raidit dans le fauteuil. Une des causes des disputes du benjamin avec son pere , c'était ses relations amoureuses. Quelque temps auparavant , le jeune homme est tombé fou amoureux d'une simple bourgeoise , et son pere le sait. Il ne comprend pas cela et a peine Alfred evoque t'il le sujet que son pere fait la sourde oreille et oriente differement la conversation. Alfred pense que son pere cherche a eviter de se retrouver confronter au probleme en pensant qu'en faisant cela , ca aiderait peut etre Alfred a entrer dans le moule et faire un mariage , forcé surement , avec une princesse. Mais le jeune homme n'était pas du genre a changé d'amoureuses comme de chemises , sinon sa vie serait bien plus simple , il en était sur. Alfred se pencha doucement afin de voir l'expression de Victoria qui le regardait avec des yeux ronds , comme si elle etait en attente d'un evenement extremement important. Face a cette reaction , Alfred esquissa un sourire espiegle , qui s'effrondra quand il tenta d'expliquer son ressentit.

" - Je ne sais pas comment le faire changer d'avis vis a vis de Meredith et je commence a me dire que cela va être mission impossible. Je n'arrive meme pas a evoquer son prenom sans que papa se ferme comme une huitre et refuse le dialogue. Ca me repugne mais je sens que je n'echapperais pas a un mariage forcé. "

A cette dure pensée , le visage d'Alfred se crispa et ses yeux bleux se mirent a briller dangeureusement. Alfred , bien que fort de caractere , etait toujours a la limite reelle de fondre en larme quand on abordait le mariage forcé auquel il serait surement contraint dans quelques années , ou meme quelques mois. Alfred savait qu'il aurait un mal fou a vivre avec une personne avec laquelle il n'epprouverait aucun sentiment amoureux. Il detestait la perspective de devoir donner des enfants a une femme , l'embrasser , car son pere l'y avait forcer , et pas a cause d'un amour sincere. Il trouvait cela injuste , pour lui comme pour sa future femme.

Alfred se toucha doucement les cheveux , comme pour retenir ses larmes. Il ne voulait pas pleurer , meme devant Victoria qui avait deja vut son frere ceder sous la pression mais le fait de le voir pleurer restait rare. Alfred desirait montrer une image forte de lui. Il ne voulait pas etre le petit a consoler. Lui il desirait se montrer plus fort que cela meme si pleurer etait une attitude parfaitement naturelle. Il n'aimait pas pleurer. Souvent , les gens le voyaient comme un garcon tres sensible , mais ce n'était qu'une allure qu'Alfred se donnait contre son grais , du fait de son regard azur qui trahissait ses sentiments. Si Alfred avait des yeux bruns , noirs , il savait qu'il echapperait a cette image de benjamin doux et consolable , mais il appreciait la couleur de son regard et en usait egalement avec charme. Le jeune homme s'appreciait. Mais dans ce genre de situation , ou il avait le coeur tout serré , et qu'il sentait des larmes commencaient a couler sur ses joues , il detestait ce regard qui ne faisait qu'agrandir son envie de fondre en larmes.