Eulalie des Isarn
▬ Messages : 75
▬ Date d'inscription : 13/04/2010
▬ Ville où j'habite, où j'habitais : Twickenham tout prêt de Londres
|
Sujet: Philippe des Isarn ou la mémoire retrouvée Jeu 13 Mai - 23:55 |
|
|
DES ISARN Philippe Baptiste, Emmanuel
LIBRE RÉSERVÉ PRIS feat Richard Armitage COPYRIGHT | Histoire de Philippe des Isarn
Algérie, 16 mai 1843,
- Un seul cri pour appeler à l’aide tes amis et je t’égorge !
Philippe des Isarn, désarçonné ainsi de sa monture se retrouvait avec un poignard sous la gorge. Plus loin, près des tentes la lutte faisait rage. Le Duc d’Aumale, ce prince et ami montrait toute sa bravoure et prenait le dessus malgré le nombre plus important de musulmans. Le lieutenant recula sans pouvoir se relever, son dos rampant littéralement sur le sable glacé. Son agresseur prenait un plaisir sadique à cette scène mais constatant la tournure des évènements, il agrippa Philippe par le bras, le ligota avec une solide corde, et toujours la lame dangereusement appuyée sur sa pomme d’Adam, lui ordonna d’avancer ! Ils arrivèrent bientôt au pied d’une cascade de rocheuses, où s’insinuait une minuscule grotte. Une fois à l’intérieur, ce ne fut que le noir, éternellement le noir.
Le cou enchaîné comme on le fait pour les bêtes sauvages, le duc des Isarn fut privé de nourriture des jours durant, et n’ayant que très peu à boire. Lorsque l’agresseur nommé Khabil revint il lui jeta alors des herbes séchées et autres fruits pourris à la tête. Ainsi passa un an, un an de tortures morales des plus affreuses et parfois même physiques, où nombre de fois il fut fouetté entre autre choses. Tout était bon pour l’humilier, un chien était sans doute mieux traité que lui. Le pauvre Duc virait à la folie, lorsqu’un jour tous deux devant quitter la grotte pour plus de sécurité il se rebella et se jeta au péril de sa vie sur son ennemi. La bagarre fut sanglante mais hélas l’avantage fut vite pour son agresseur, lui n’ayant que très peu de forces. Il chuta et se cogna à l’une des roches, il allait être achevé lorsqu’une détonation retentit et Khabil tomba mort. Il était sauf !
Sauf mais amnésique ! Son sauveur, pied noir alsacien quant à lui, se nommait Louis D'ERQUELINGHEN et l’accueillit chez lui, dans un petit domaine qu’il venait d’acquérir. Les deux hommes sympathisèrent bien vite. Louis étant bonapartiste convaincu, il lui fit part bien souvent de ses idées et dès lors Philippe jusqu’à alors fervent royaliste, ne partagea que celles de son ami. Jamais le duc ne chercha à quitter l’Algérie, il n’avait nulle part où aller, et malgré la pensée qu’une famille l’attendait peut-être dans un autre pays, il ne se souvenait donc strictement de rien. Ce domaine auquel il offrait sa sueur et nombre de ses heures, pour le faire prospérer demeurait son point d’ancrage, le quitter et il se sentait déjà perdu. En outre, il avait donné sa parole d’honneur à Louis, il lui devait la vie, il ne partirait pas sans lui avoir rendu la pareille. Cela dura quinze longues années, et aucun éclaircissement ne vint à son esprit, il choisit lui-même un autre prénom, car le sien lui était totalement inconnu, quant à son âge, il le connaissait approximativement. C’est alors qu’un évènement anodin lui rendit peu à peu cette mémoire infidèle. Le jour des noces de la fille de Louis, l’alsacien chanta un air de cette région. Cet air fut pour Philippe un véritable déclic. Cet air il l’avait entendu sur le bateau à destination de l’Algérie par l’un de ses braves soldats. Il lui avait parlé de sa femme, Philippe lui avait parlé de la sienne et d’Eulalie, sa chère fille de deux ans à peine qu’il avait dû quitter. Au fil des heures et des jours, le reste de ses souvenirs remontèrent à la surface, l’homme blond parlant au capitaine était Aumale, son frère d’armes, tout s’enchaîna alors, tout lui revint jusqu’à son calvaire. Il bénit cette chanson de tout son être et écrivit à Oxford, car il devait savoir. Il fallait également qu’il quitte l’Algérie, il devait revenir en Angleterre, et ce même si sa parole le retenait encore ici. Il en fit part à son protecteur.
- Ami, vous avez participé à la vie de mon domaine, chaque hectare de mes terres a été semé par vous et récolté toujours par vous. Mon domaine c’est toute ma vie, allez donc. Vous avez amplement honoré votre promesse ! Rejoignez votre épouse et votre fille.
Tandis qu’il préparait ses malles, un télégramme lui parvint et lui annonça le décès de Lady Mary Cresacre, sa femme, 3 ans plus tôt. Eulalie des Isarn, quant à elle après avoir étudié à l’université d’Oxford se trouvait aujourd’hui à Orleans House près de Londres auprès de la famille royale française en exil, mais voyageait souvent en compagnie du duc d’Aumale en Sicile, à Zucco.
Après être passé dans une petite église afin de se recueillir et prier pour sa défunte épouse, Philippe partit tout d’abord en direction de Zucco. Il y rencontra seulement l’intendante qui lui apprit que le prince d’Aumale se trouvait en Angleterre. Sans prendre le temps de se réchauffer, puisqu’un orage s’abattait sur la région, il prit les premiers trains, les premiers bateaux et débarqua quelques mois plus tard à Portsmouth. Puis ce fut les diligences et Twickenham. Eulalie était devenue son obsession, aussi à peine parvenu dans cette ville, qu’en réponse à ses questions on lui apprit l’adoption prochaine de la demoiselle.
| .... 38 ans •Aristocrate • Veuf ....Courageux, Persévérant, Affectueux, Charismatique, convainquant. Obsessionnel, parfois agressif, dépressif, possessif. |
|
Amis de Philippe des Isarn
- Spoiler:
| | Eulalie des Isarn • Père - Fille • feat Emmy Rossum Elle est sa fille chérie, il n'a plus qu'elle au monde et rien que le fait d'avoir été tenu si loin d'elle et aussi longtemps le rend malade dès qu' il y pense. Il est prêt à tout pour la récupérer, il déteste l'idée qu'elle puisse être adoptée par qui que ce soit. Il a été déjà capable de dormir à même le sol devant la grille du palais pour la voir, sans doute l'a t-il déjà vue mais pas reconnu, comment le pourrait-il ? Cette impuissance à agir le rend nerveux, voir violent. Il veut la voir, lui parler, tout lui avouer, mais on lui interdit d'entrer. Le pire c'est qu'il ne peut dire qui il est car après 16 ans et cet avis de décès officiel, qui le croirait. |
|
|