Sephora avait dormi dans la chambre qu’elle appelait « double ». Celle-ci ressemblait à une rêverie lorsqu’on prenait le temps de l’analyser. C’était une chambre véritablement spirituelle, où l’atmosphère stagnante était légèrement teintée de rose et bleu. Les meubles de cette pièce avait des formes allongées, prostrées, alanguies. Les meubles avaient l’air de rêver ; on les auraient dit doués d’une vie. Les étoffes brodées à la main parlaient une langue muette, comme les fleurs qui y étaient imprimées avec soin. Sur les murs les couleurs se mélangeaient entres elles formant des arabesques. Ici, tout a la suffisante clarté et la délicieuse obscurité de l’harmonie.

Sephora aimait cette chambre, elle y dormait souvent lorsque la fraîcheur des beaux jours pointées le bout de son nez. Elle bascula de son lit, et ouvrit en grand les fenêtres. Une brise d’air fraîche parfumé délicatement de rose du jardin envahit ses narines. Elle souria, heureuse de cette magnifique journée, et appela Roxane, sa femme de chambre depuis sont plus jeune âge. La pauvre femme était la seule qui arrivait un temps soit peu à canaliser Sephora. Quelques minutes plus tard, elle entra à bout de souffle. Elle savait ce qu’elle devait faire et s’avança près de l’armoire délicatement peinte et sculpté par ces anciens grands-parents. Elle en sortie une robe bleu clair et blanche, qu’elle posa avec une infinie de précaution sur le lit à baldaquin. Telle une fourmis elle chercha dans les innombrables paires de chaussure et triomphante sortie une belle paire de soulier bleu. Elle aida Sephora à s’habiller, et repartie sans un mot.

Mademoiselle Walker descendit les marches, en rêvant de sa journée. Elle alla dans la cuisine de la villa, vola quelques fraises qu’elle mangea goulûment, et alla dire à une servante qu’elle serait absente la journée. Sephora prit un manteau à capuche, et sortie. L’air frais lui chatouilla le visage, et heureuse comme une biche, elle prit un chemin qu’elle n’avait encore jamais prit. Elle ne savait pas vraiment où aller, lorsque finalement elle décida de faire un détour par Islington. C’était un jolie petit quartier remplit de noble. Sephora se pavanait dans les ruelles tout en réfléchissant à sa mère. Si seulement elle pouvait arrêter avec cette histoire de mariage, tout redeviendrait comme avant. Enfin, plus ou moins. Il y avait certaine chose qu’elle ne lui avait pas pardonné. Comme lorsqu’elle lui avait refusé un collier beaucoup trop cher. Et aussi, la pire bêtise que sa mère est faîte ; l’amener jour avec le Prince Alfred ! Certaine fille se damnerait pour avoir était à sa place, mais pas elle. Jeune étant timide et inconsciente elle n’avait pas vraiment mesurer pourquoi tout d’un coup on lui arrachait ses poupées pour être avec un garçon. Elle ne l’aimait pas, c’était physique.

Tout en laissant le flot continue de ses pensées l’assaillirent, elle bifurqua à gauche et se retrouva dans le quartier d’Islington. Elle battit des paupières incertaine par une personne qu’elle venait d’apercevoir …

*-Non c’est impossible, ce n’est pas lui, ce n’est pas le Prince Alfred*

Elle s’avança tout de même, et lorsqu’elle fut en face du Prince, elle sentie ses jambes se dérober sous elle.

*Tiens, quand on parle du loup… Mais que diable peut-il bien faire ici ?* pensa-t-elle.

" Bonjour , Sephora " fit t'il d’une voix anormalement calme pour ce genre de situation.

La jeune femme avala sa salive difficilement, et planta ses yeux dans ceux du Prince. Elle se perdait dans l’immensité de ce bleu, si beau …

- Hum , bonjour, Prince …

Malgré que tout deux avaient mûrît, il n’en était pas moins que Sephora gardait sa timidité envers les personnes royales. Finalement, cette journée allait peut-être, être mauvaise …